Les étoiles indiquent des niveaux de difficultés : de *, l’article est d’une lecture facile, à ******, l’article n’est pas accessible pour un élève de première année mais il mérite d’être survolé pour découvrir les articles scientifiques.
2.1.1. La croissance économique
Expliquer la croissance: une division par 2 de notre ignorance
Antonin Bergeaud, Gilbert Cette et Remy Lecat
La croissance économique reste très largement inexpliquée par les seuls facteurs de production travail et capital. La prise en compte de leur qualité, ainsi que de la diffusion de l’innovation, réduit d’environ de moitié la part inexpliquée de la croissance. Notre ignorance reste donc forte concernant les sources d’une large part de la croissance.
Accepter la réalité de la stagnation séculaire
Pour Lawrence H. Summers, de nouvelles stratégies s’imposent pour remédier à l’atonie de la croissance, la faiblesse des taux d’intérêt et l’absence d’inflation
U.S. Economic Prospects. Secular Stagnation, Hysteresis, and the Zero Lower Bound
In his February 24, 2014 remarks to the National Association of Business Economics, Summers said, “I want to take up these issues -secular stagnation, the idea that the economy re-equilibrates; hysteresis, the shadow cast forward on economic activity by adverse cyclical developments; and the significance of the zero lower bound for the relative efficacy of monetary and fiscal policies.”
A MODEL OF GROWTH THROUGH CREATIVE DESTRUCTION
Philippe Aghion and Peter Howitt
A model of endogenous growth is developed in which vertical innovations, generated by a competitive research sector, constitute the underlying source of growth. Equilibrium is determined by a forward-looking difference equation, according to which the amount of research in any period depends upon the expected amount of research next period. One source of this intertemporal relationship is creative destruction.
2.1.2. Fluctuations et crises économiques
Mouvements longs Kondratieff, transformations institutionnelles et performances du capitalisme
Éric Bosserelle présente les cycles de Kondratieff. Les institutions sont les formes institutionnelles (formes de la contrainte monétaire, formes de la concurrence, formes de l’État, modalités d’adhésion au régime international et configurations du rapport salarial) auxquelles la théorie de la régulation a accordé une place centrale. Il veut de mettre en rapport le couple institutions/performances et mouvements longs Kondratieff en distinguant les phases A et B.
Les cycles financiers convergent-ils en zone euro ?
En phase oui, en amplitude non.
Dans le prolongement des travaux de la Banque des règlements internationaux, l’étude du cycle financier est cruciale pour la mise en œuvre des politiques de stabilité financière. Dans cette Lettre, au moyen d’une nouvelle méthode statistique, nous montrons qu’il n’existe pas un cycle financier commun, mais plusieurs cycles financiers européens. Cela a des implications pour la conduite de la politique macroprudentielle.
2.2.1. Les transformations des structures économiques et financières
Les grandes transformations du marché du travail en France depuis le début des années 1960
Cet article se propose de retracer les grandes évolutions du marché du travail français depuis le début des années 1960. Sur toute la période, la population active a constamment progressé, principalement du fait de la démographie (baby-boom). Elle s’est aussi féminisée, elle est devenue plus qualifiée, et la vie active s’est réduite à ses deux extrémités. Du côté de l’emploi, trois facteurs éclairent les évolutions des cinquante dernières années : la mondialisation des économies, l’irruption des TIC et le développement de l’automatisation, et enfin la montée des services, en particulier financiers. De leur côté, les politiques d’emploi ont visé à « enrichir la croissance en emploi ». La confrontation entre offre et demande de travail s’est traduite, à partir de la rupture de 1974, par une envolée du chômage et une diversification croissante des situations d’emploi. La multiplication des contrats courts, voire très courts, et des situations intermédiaires entre salariat et non-salariat témoignent d’une sensible précarisation des emplois occupés.
2.2.2. Les transformations des structures sociales
L’inégalité croissante d’accès à la propriété des jeunes ménages
En France, l’accès à la propriété s’est fortement dégradé pour les jeunes ménages modestes depuis les années 70. Au-delà des prix immobiliers et des conditions d’emprunt, les évolutions des configurations familiales (plus de monoparentalité et d’urbanisation) expliquent en partie ce décrochage. Les aides reçues (donations et héritages notamment) creusent l’écart entre les jeunes ménages les plus modestes et les plus aisés.
Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes en France : une lente convergence freinée par les maternités
En France depuis les années 1970, la hausse de la population active a été en grande partie tirée par la croissance de la participation des femmes au marché du travail et le fait qu’elles interrompent moins souvent leur carrière après la maternité. Leur niveau d’éducation s’est aussi considérablement élevé, et elles sont en moyenne, depuis les années 1990, plus diplômées que les hommes. Mais ces évolutions ne se traduisent pas par le rapprochement des rémunérations des femmes et des hommes que l’on aurait pu attendre : l’écart moyen des salaires horaires dans le secteur privé reste autour de 20 % depuis le milieu des années 1990. Dans cet écart moyen la part expliquée par les différences de capital humain (diplôme, expérience) s’est annulée et même inversée entre 1968 et 2015. La persistance de l’écart salarial apparaît aujourd’hui principalement liée aux conséquences des maternités. L’arrivée d’un enfant entraîne pour les mères des pertes de rémunération annuelle largement liées à des ajustements sur leur temps de travail. Cette pénalisation est plus forte pour les mères dont le salaire se trouve dans le bas de la distribution des salaires.
Pourquoi de si hauts salaires dans la finance ? Parfois jugés extravagants, les salaires de la finance font débat. En France, les salaires étaient 30 % plus élevés dans le secteur financier que dans le secteur privé non financier au début des années 1980. En 2008, l’écart atteignait 60 %. Aux États-Unis, cet écart a atteint jusqu’à 90 % en 2008 ! Est-ce dû à un usage plus intensif des talents à rémunérer ou à l’accroissement de la rente de l’industrie bancaire que les talents parviennent à s’accaparer ?
2.2.3. Les transformations démographiques
France : la fécondité la plus élevée d’Europe
L’indicateur de fécondité est resté stable en France entre 2018 et 2019 après avoir baissé de 2,02 enfants par femme en 2010 à 1,84 en 2018. De telles fluctuations ont-elles eu lieu ailleurs ? Replaçant le niveau et les tendances de la fécondité en France parmi ceux observés dans les pays voisins, Gilles Pison montre l’originalité de la situation française en Europe et dans le monde.
Bilan démographique. Au 1er janvier 2020, la France compte 67 millions d’habitants. Au cours de l’année 2019, la population a augmenté de 0,3 %. Comme les années précédentes, cette progression est principalement due au solde naturel (+ 141 000 personnes), différence entre les nombres de naissances et de décès, bien que ce solde soit historiquement bas.
L’espérance de vie à la naissance s’établit à 85,6 ans pour les femmes et 79,7 ans pour les hommes. L’écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes est élevé comparativement aux autres pays d’Europe occidentale.
En 2019, 227 000 mariages ont été célébrés. Après quelques années de stabilité, le nombre de
mariages repart à la baisse.
2.3.1. Les inégalités de développement
L’Inde au défi d’ajuster son modèle de développement
En avril-mai 2019 s’est tenu le 17ème scrutin législatif indien pour renouveler la Lok Sabha (la chambre basse) et désigner le nouveau Premier ministre. L’occasion de revenir sur la capacité d’un modèle de croissance fondé sur les services à assurer le développement. Dans les années 2000, la croissance économique indienne a sérieusement accéléré. Le secteur des services a continué d’en être le moteur principal, l’industrie manufacturière, le maillon faible. Cependant, la croissance est devenue de plus en plus pauvre en emplois. Cette carence obscurcit l’horizon du modèle de développement indien : les transformations structurelles s’en trouvent entravées et les inégalités s’accroissent.
Le Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab (ou J-PAL ou encore Poverty Action Lab) est un réseau de chercheurs en économie créé en 2003 et basé à Cambridge, aux Etats-Unis. Ces chercheurs utilisent la méthode des expériences de terrain à grande échelle pour évaluer les politiques sociales de lutte contre la pauvreté.
2.3.2. Stratégies et soutenabilité du développement
2.3.3. Economie et sociologie des institutions et du développement